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Sœur 3 — La bande-son en clair-obscur
Chez Sœur 3, la musique entre en douce, comme une lueur tamisée. Elle ne la commente pas, elle l’installe. Elle ne veut pas qu’elle prenne trop de place, mais elle n’imagine pas une pièce sans elle. Elle met une chanson comme on allume une chandelle : pour créer un climat, pour entourer, sans jamais trop exposer.
Mais il y a ces moments imprévisibles où une toune vient l’attraper par le collet. Et là, en un éclair, elle se lève, le regard allumé, le corps qui suit. Le salon devient scène et Sœur 3, chorégraphe inspirée. C’est grand, c’est beau, c’est spontané. Et ça ne dure jamais trop longtemps. Juste assez pour qu’on se rappelle que derrière sa pudeur, il y a une femme habitée, traversée par la musique.
Et il y a aussi les chansons qui cognent trop fort. Celles qui réveillent des zones qu’elle préfère garder floues. Alors, elle change. Pas pour fuir, mais pour maintenir le cap. Sœur 3, elle filtre. Elle choisit ce qui élève. Mais parfois, on la voit figée dans un refrain du passé, le regard perdu dans une note. Et là, on sait : cette chanson-là, elle ne l’écoute pas. Elle la ressent.
Sœur 4 — La comédie musicale
Sœur 4 vit les chansons comme des scènes de cinéma. Il y a du volume, des envolées, des répliques chantées. Elle est l’héroïne de son propre scénario et la bande sonore est sélectionnée avec précision. Chez elle, la musique vient amplifier le réel : elle le rend plus grand, plus vibrant. Quand tout va bien, c’est un numéro de Broadway. Quand c’est plus fragile, c’est un drame bien construit.
Mais même dans la mise en scène, il y a toujours une vérité. Une chanson, pour Sœur 4, c’est une permission. De sentir à pleine intensité. De mettre des mots sur ce qui déborde. Et parfois, sans bruit, elle se tait. Elle ferme les yeux. Et dans ce silence entre deux refrains, on devine tout ce qu’elle ne dit pas.
Sœur 2 — La partition intérieure
Sœur 2 n’a pas besoin de chanter fort pour être habitée. Elle garde les refrains en dedans, dans cet espace tranquille où tout se classe doucement. La musique, chez elle, ne se montre pas. Elle accompagne. C’est une alliée silencieuse, une ligne claire dans le désordre ambiant.
Elle n’écoute pas pour fuir, mais pour garder l’équilibre. Chaque chanson devient une structure, un point fixe. Elle choisit avec soin. Elle reste fidèle à ce qui l’apaise. Mais derrière cette constance, il y a de la passion. Une flamme calme, mais réelle. Celle de l’adolescente qui écoutait Diane Dufresne et qui, même discrète, vibrait fort à Tassez-vous d’là quand c’est moi qui passe.
Elle ne l’a jamais crié, mais elle l’a porté. Dans sa façon de marcher droit, de tenir son monde. Il y a, en elle, ce petit bout de refrain qui ne demande pas de place… mais qui la prend avec grâce. Et parfois, entre deux brassées, une chanson la ramène à elle-même. Tout ralentit. Son regard se voile. Et sans rien dire, elle se dépose. Juste assez. C’est doux. Et c’est beau.
Sœur 1 — L’attachement mélodique
Sœur 1 garde les chansons comme d’autres gardent des lettres d’amour. Précieusement. Fidèlement. Chaque refrain est un fil qu’elle refuse de couper. Elle ne cherche pas la nouveauté. Elle revient, encore et encore, vers ces mélodies qui l’ont formée.
Les airs qu’elle aime sentent encore les wknd entre soeurs, les guenilles tricotées à la main, les branches coupées (par elle-même bien sûr) et les galettes sur demande. Un simple accord suffit à la replonger dans un souvenir complet. Elle ne dira pas qu’elle est sentimentale. Mais ses silences, eux, chantent fort.
Chez Sœur 1, la musique est loyale. Elle n’est pas là pour divertir, mais pour rappeler. Ce qu’on a été. Ce qu’on a aimé. Ce qu’on garde. Elle ne fredonne pas pour passer le temps. Elle le fait pour rester proche de ce qui compte. C’est sa mémoire en mélodie.
Sœur 5 — Le théâtre intérieur
Et puis il y a moi. Sœur 5. J’ouvre grand la porte quand une chanson me choisit. Elle entre, s’installe, me chamboule. Chaque couplet devient un décor, chaque refrain, une scène que je rejoue à l’intérieur. La musique me parle. Elle me raconte ce que je n’arrive pas à formuler.
Je ne l’écoute pas à moitié. Je m’y plonge. Je traduis. Elle me donne les phrases manquantes, les silences articulés. Elle me fait écrire. Je me souviens exactement de qui j’étais, avec qui et dans quel état chaque fois qu’une chanson m’a saisie pour de vrai. La musique, chez moi, c’est un théâtre intime. Et j’y joue tous les rôles. Surtout ceux que je ne nomme pas ailleurs.
Je fouille dans mes chansons comme on fouille dans un coffre à jouets, en espérant tomber sur celle qui ferait briller tous les yeux en même temps.
Mais, la vérité, c’est que cette chanson-là n’existe pas.
Pis c’est peut-être mieux comme ça.
Un soir, pendant que sœurs 2, 3 et 4 partaient explorer Milan (pour sœur 4, c’est un rituel chaque année en avril, question d’aller voir tout ce qui se passe côté design et tendances),
les gars restés au bercail ont levé leur verre… et baissé leur garde.
Et voilà qu’a été pris qui croyait prendre !
Quelqu’un — on ne dira pas qui, mais il tient souvent un micro de karaoké — a lancé :
« On devrait faire un contrat, nous autres. Un vrai. Une charte. Un pacte de beaux-frères. »
Il n’en fallait pas plus pour que je me branche sur ChatGPT et que je commande à cet assistant intelligent la création de ce fameux pacte.
Contre toute attente, je leur ai fait parvenir : La Déclaration des beaux-frères Perron.
C’est drôle, bien sûr. Mais c’est aussi vrai.
Évidemment qu’ils ne l’ont pas signée.
Parce qu’au fond, ce qu’ils ont signé ce soir-là… C’était bien plus qu’un bout de papier.
Ce qui devait être un manifeste…
Ce qui devait être un manifeste d’émancipation virile pour eux…
C’est vite transformé en un traité d’amour et de loyauté envers les vrais boss de la famille.
Ils se sont vite rappelés pourquoi ils sont chanceux d’être tombés dans cette gang-là.
Que leur fraternité de beaux-frères, c’est un privilège.
Un peu mêlant, souvent bruyant, mais ô combien précieux.
Parce qu’au fond, ce pacte était bien plus qu’une blague de gars.
C’était le reflet d’un lien tissé au fil des années… et des larmes essuyées.
Ce n’est plus un secret :
Même si les liens du sang sont souvent puissants…
Ceux que le cœur choisit demeurent les plus jolis.
Il y a de nombreuses théories à ce sujet, voici donc la mienne…
L’AÎNÉ, dans une famille nombreuse comme chez moi, devient : LES AÎNÉS, soit les deux premiers.
LE CADET, dans une famille nombreuse comme chez moi, devient : LES CADETS, soit tous ceux qui suivront les deux premiers et ce jusqu’à l’avant dernier.
LE BENJAMIN, dans une famille nombreuse comme chez moi, devient : LES BENJAMINS, soit le benjamin aîné qui est l’avant-dernier et le dernier, le benjamin benjamin (le bb).
UN SECRET DE POLICHINELLE…
La benjamine benjamine « BB » (c’est moi ça…)
La benjamine a compris, très rapidement, que pour attirer l’attention, elle devait développer des habiletés à raconter, à charmer et à faire rire. La petite dernière est consciente (sinon on ne se gêne pas pour lui rappeler) d'être la plus petite et la moins expérimentée de la famille.
Ayant bénéficié de plus de libertés, le bébé de la famille est en général le moins discipliné dans la fratrie. On lui donne peu de responsabilités, mais on lui accorde plus d’attention que quiconque.
Son avis ou son opinion sont rarement sollicités, mais la benjamine benjamine apprend vite que pour obtenir l’attention et l’approbation des autres, elle n’a qu’à faire la comique.
LE SECRET LE MIEUX GARDÉ…
Sœur 4, la benjamine aînée
Son titre étant peu connu et très rarement cité, elle a appris tôt qu’elle devait réussir seule. Les parents et les aînés n’ont plus autant de temps à lui consacrer maintenant qu’il en existe une autre.
La benjamine aînée est une créative, qui a besoin de liberté. Sa position et son rang dans la fratrie la rendent très réfléchie et son raisonnement est plein de finesse. Elle a soif de connaissances et c’est tout à son honneur. Pour se démarquer de celle qui a pris sa place dans l’ordre de la famille, elle déborde d’énergie et a un petit côté hyperactif.
Elle possède une grande force de persuasion et elle est capable d’impressionner toute la maisonnée par sa volonté, sa détermination. Pour imiter les aînés et donner l’exemple à son tour, elle vise toujours à être la plus performante, elle brille par son excellence et elle est capable de se programmer pour la réussite.
Chauffer le four à 350 degrés (je sais jamais si c'est des Celsius ou des Fahreneheit, mais rendez-vous à 350 sur votre roulette ou votre écran).
Dans un bol, mélanger à la mixette (le mot mixette est important dans le contexte) les ingrédients suivants :
· 3/4 de tasse de BEURRE (du vrai beurre)
· 1 tasse de cassonade (La belle dorée, pas la foncée)
· 1 oeuf
· 1 tasse de m’lasse
· 1 tasse de lait sur (je sais pas trop ce que ça change si jamais il n'est pas sur, mais c'est ce qu'il y a d'écrit dans la recette)
· 1 cuillère à soupe de vinaigre (Ha ben oui... c'est sûrement pour faire surir le lait au cas)
Ajouter au mélange (quand il sera beau à l’œil) et mélanger à la cuillère de bois (bientôt sur ma boutique):
· 3 tasses de farine et plus (je voudrais être plus précise, mais c'est inscrit et plus, alors préparez-en 3 tasses, pis gardez le sac proche au cas où vous en auriez besoin)
· 1 cuillère à soupe de gingembre moulu
Mettre votre mélange 1 heure dans le frigidaire (je sais, c'est réfrigérateur, mais honnêtement qui dit ça?)
Vous êtes prêts à faire des belles cuillerées (Numéro 1 prend une cuillère à crème glacée, c'est un bonne idée) et les mettre dans une tôle recouverte de papier parchemin.
Faire cuire 8 à 10 minutes.
Laissez reposer quelques minutes (pour ne pas vous brûler).
Croquez-en une et fabriquez-vous des souvenirs :)
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